Le Maire de Tokyo n'aime pas le Français
L'affaire n'est pas toute neuve, puisque l'impair en question date d'octobre 2004. France-Japon.net nous en avait deja fait part a l'époque, dès le mois suivant le « dérapage ».
Pour ceux qui ne sont pas au courant, voici un petit résumé de la situation. D'un côté, il y avait à Tokyo 4 universites publiques mais ne dépendant pas directement du ministere ; elles dépendaient de la métropole de Tokyo. D'un autre côté, le Gouverneur de Tokyo, Shintaro Ishihara, est connu pour ne pas mâcher ses mots, et avoir des idées bien à droite. Il n'hésite pas a tailler un costard aux immigrés chinois et coréens dès que l'occasion se présente.
Ishihara, en tant que Maire de Tokyo a décidé de regrouper les universités gérées par Tokyo en une seule grande université. C'est là que les problèmes commencent, car fidèle à son habitude il a tout fait depuis la mairie sans demander leur avis aux professeurs et étudiants. Surtout, Ishihara qui est pourtant écrivain décide de rendre les études plus efficaces pour la vie professionnelle, et par conséquent réduit à des petits sous-départements tout ce qui est inutile, et ça inclut bien sûr les langues. Alors qu'il y avait à l'Université Métropolitaine de Tokyo un département pour l'anglais, un pour le français et un pour l'allemand, il n'y a plus qu'un département de « culture internationale ». Les enseignements sont réduits, les professeurs perdent leur statut pour avoir le même que les professeurs des écoles de langue privée... Bref, Ishihara veut dégraisser son mammouth.
Les français ainsi que les japonais franconisants étant prompts à protester dès que les choses ne sont pas faites comme ils le voudraient, n'ont pas tardé avant de prendre la parole. J'imagine donc qu'ils sont parvenus à se faire entendre par le maire de Tokyo et à l'exaspérer suffisement pour qu'il dise, à un discours qui n'avait rien à voir, que le français était une langue inutile et que c'était futile de vouloir s'accrocher à cette langue dans laquelle on ne peut même pas compter correctement.
Je cite, car ça en vaut la peine : « Le français étant une langue inapte au calcul, il est tout à fait normal qu'elle soit disqualifiée comme langue internationale. Certains individus qui s'accrochent à une telle langue manifestent une opposition infructueuse (à la suppression de l'actuelle Université municipale et à la création d'une nouvelle université). C'est ridicule, et ne mérite même pas d'être pris en considération. »
Mais malheureusement pour M. le Maire, les français sont tétus... Et ils ne s'avouent pas vaincus comme ça. Un collectif vient de se monter pour assigner le Maire en justice ! Cette fois il ne s'agit plus des professeurs de l'université, mais de directeurs d'écoles de langue qui considèrent les propos du maire comme une entrave à leur activité professionnelle.
Et dernier rebondissement : récement, le très respecté correspondant du Monde à Tokyo Philippe Pons a écrit un article relatant tout cela pour les lecteurs français.
Précision très importante : il s'agit bien des propos du gouverneur de Tokyo, qui sont loin d'être partagés par tout le Japon. Ne voyez pas cela comme une insulte du Japon à la France, mais comme une insulte d'un politicien à la langue française.
Pour ceux qui ne sont pas au courant, voici un petit résumé de la situation. D'un côté, il y avait à Tokyo 4 universites publiques mais ne dépendant pas directement du ministere ; elles dépendaient de la métropole de Tokyo. D'un autre côté, le Gouverneur de Tokyo, Shintaro Ishihara, est connu pour ne pas mâcher ses mots, et avoir des idées bien à droite. Il n'hésite pas a tailler un costard aux immigrés chinois et coréens dès que l'occasion se présente.
Ishihara, en tant que Maire de Tokyo a décidé de regrouper les universités gérées par Tokyo en une seule grande université. C'est là que les problèmes commencent, car fidèle à son habitude il a tout fait depuis la mairie sans demander leur avis aux professeurs et étudiants. Surtout, Ishihara qui est pourtant écrivain décide de rendre les études plus efficaces pour la vie professionnelle, et par conséquent réduit à des petits sous-départements tout ce qui est inutile, et ça inclut bien sûr les langues. Alors qu'il y avait à l'Université Métropolitaine de Tokyo un département pour l'anglais, un pour le français et un pour l'allemand, il n'y a plus qu'un département de « culture internationale ». Les enseignements sont réduits, les professeurs perdent leur statut pour avoir le même que les professeurs des écoles de langue privée... Bref, Ishihara veut dégraisser son mammouth.
Les français ainsi que les japonais franconisants étant prompts à protester dès que les choses ne sont pas faites comme ils le voudraient, n'ont pas tardé avant de prendre la parole. J'imagine donc qu'ils sont parvenus à se faire entendre par le maire de Tokyo et à l'exaspérer suffisement pour qu'il dise, à un discours qui n'avait rien à voir, que le français était une langue inutile et que c'était futile de vouloir s'accrocher à cette langue dans laquelle on ne peut même pas compter correctement.
Je cite, car ça en vaut la peine : « Le français étant une langue inapte au calcul, il est tout à fait normal qu'elle soit disqualifiée comme langue internationale. Certains individus qui s'accrochent à une telle langue manifestent une opposition infructueuse (à la suppression de l'actuelle Université municipale et à la création d'une nouvelle université). C'est ridicule, et ne mérite même pas d'être pris en considération. »
Mais malheureusement pour M. le Maire, les français sont tétus... Et ils ne s'avouent pas vaincus comme ça. Un collectif vient de se monter pour assigner le Maire en justice ! Cette fois il ne s'agit plus des professeurs de l'université, mais de directeurs d'écoles de langue qui considèrent les propos du maire comme une entrave à leur activité professionnelle.
Et dernier rebondissement : récement, le très respecté correspondant du Monde à Tokyo Philippe Pons a écrit un article relatant tout cela pour les lecteurs français.
Précision très importante : il s'agit bien des propos du gouverneur de Tokyo, qui sont loin d'être partagés par tout le Japon. Ne voyez pas cela comme une insulte du Japon à la France, mais comme une insulte d'un politicien à la langue française.
4 commentaires:
À vrai dire, je ne sais pas ; il faudrait lui demander. Mais il y a plusieurs hypothèses :
1. La France a une image plutôt de littéraire, alors il a foncé dans le cliché
2. 90 = quatre-vingt-dix. Même si écrit en chiffres ça ne change rien, on pourrait croire que ce genre de "spécificité" ne facilite pas les choses.
Bon, cela dit ça ne tient pas vraiment debout quand on voit les travaux du groupe Bourbaki au début du 20e siècle, ou le nombre de médailles Fields françaises.
en allant dans ce sens, le japonais n'est pas non plus une langue idéale pour le calcul, quand on essaye de se débrouiller avec les dizaines et dizaines de façons de compter que propose la langue japonaise (le choses plates, ronde, petits animaux, petits animaux à la tête carrée et la queue plate, ...). Bon, en même temps tout ça est d'un intéret très limité...
Encore une preuve que les cons et les esprits étroits sont internationaux.
c est vrai que c est un con mais avec tous les prejugés que je peux entendre en france sur les japonais,ils auraient de quoi nous declarer la guerre les amis alors les propos d un seul mr,c est pas grand chose a coté du manque de respect que l on peut constater ici bien trop souvent.nos hommes politique aussi se sont lachés sur les japonais parfois.
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